Prunus padus

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Prunus padus
Description de cette image, également commentée ci-après
Inflorescence de Prunus padus
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Genre Prunus

Espèce

Prunus padus
L., 1753

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Ordre Rosales
Famille Rosaceae
Sous-famille Amygdaloideae
Tribu Amygdaleae
Genre Prunus
Sous-genre Prunus subg. Padus

Répartition géographique

Description de l'image Prunus padus range.svg.

Le Cerisier à grappes ou Merisier à grappes (Prunus padus), parfois nommé amaruvier, bois-puant, putier, putiet, putet ou pétafouère, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae.

C'est un arbre, qui malgré son nom possible de « cerisier », donne des fruits présentant peu d'intérêt : ils sont petits (6-8 mm de diamètre), de chair aigre et astringente et le noyau occupe environ 80 % du volume. Néanmoins, leur macération dans l'alcool donne une liqueur encore produite dans les Alpes françaises (région de Gap) portant le nom de « pétafouère » et à laquelle les anciens[Qui ?] attribuaient des propriétés digestives. Ses fruits contiennent deux anthocyanines : la cyanidine-3-rutinoside (60%) et la cyanidine-3-glucoside (40%)[1].

Ce Prunus est d'ailleurs plus proche des lauriers-cerises (Prunus laurocerasus).

Description

Arbuste ou arbre (3-10 m) dont le bois a parfois une odeur désagréable après cassure (amande amère). Feuilles: alternes, ovales pointues (8-10 cm), dentées, avec 1-2 glandes nectarifères sur le pétiole, près du limbe. Fleurs: en longues grappes (10-15) pendantes, parfois dressées, blanches, très odorantes. Fruits (juillet-septembre): petit drupes en longues grappes, sphériques (8-9 mm de diamètre), rouge foncé puis noires à maturité, brillantes, jus rouge, un noyau globuleux (6 mm de diamètre). Habitat : bois et forêts humides, lisières de bois, haies, bords des cours d'eau, plutôt sur sols siliceux. Se rencontre également dans les parcs et les jardins[2].

Images de détail

  • Bourgeons.
    Bourgeons.
  • Écorce du tronc.
    Écorce du tronc.
  • Baies.
    Baies.
  • Planche illustrée : feuilles, fruits, fleurs, endocarpe.
    Planche illustrée : feuilles, fruits, fleurs, endocarpe.

Propriétés

Fleur de cerisier Bouriatie, Russie

Le fruit n'est pas toxique mais il n'est pas consommable car sa saveur est aigre-douce. L'amande riche en hétérosides cyanogénétiques, est toxique (comme chez de nombreuses Rosacées).

Aire de répartition

Il est indigène en Europe et dans le nord de l'Asie, jusqu'au Japon.

Habitats

Cerisier à grappes.
Cerisier à grappes dans une haie.

Il pousse dans les sols humides, surtout calcaires.

Il est, en France, typique de certains habitats, dont les « bois de Frênes et d'Aulnes des rivières médio-européennes à eaux lentes à cerisiers à grappes »[3].

Hôtes

Il est notamment colonisé par un hémiptère (un puceron), Rhopalosiphum padi L.[4], qui semble guidé par son odeur[5] et avec lequel il a coévolué[6].

Menaces

Dans sa zone de distribution naturelle, cette espèce subit la concurrence du cerisier tardif, espèce américaine au comportement invasif.[réf. nécessaire]

Intérêt médicinal

Cette espèce a fait l'objet d'études en phytothérapie ; elle a été notamment comparée au Prunellier (Prunus spinosa)[7].


Notes et références

  1. (en) Kucharska AZ & Oszmiański J (2002) Anthocyanins in fruits of Prunus padus (bird cherry). Journal of the Science of Food and Agriculture, 82(13), 1483-1486.
  2. Joel Reynaud, La Flore du Pharmacien, Ed TEC et DOC 2002
  3. INPN, Carte des ZNIEFFs contenant des habitats de type « bois de Frênes et d'Aulnes des rivières médio-européennes à eaux lentes à cerisiers à grappes » (ref 44.331)
  4. Dedryver, C. A., GELLE, A., & TANGUY, S. (1983). Évolution des populations de Rhopalosiphum padi L. sur son hôte primaire, Prunus padus L., dans deux stations du nord et de l'ouest de la France. Agronomie, 3(1), 1-8
  5. (en) Pettersson J (1970) Studies on Rhopalosiphum padi (L.). I. Laboratory studies on olfactometric responses to the winter host Prunus padus L. Uppsala Lantbrukshogsk Ann.
  6. Archetti M & R Leather S (2005) A test of the coevolution theory of autumn colours: colour preference of Rhopalosiphum padi on Prunus padus Oikos, 110(2), 339-343 (résumé).
  7. (en) Kumarasamy Y, Cox PJ, Jaspars M, Nahar L & Sarker SD (2004) Comparative studies on biological activities of Prunus padus and P. spinosa Fitoterapia, 75(1), 77-80.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Prunus padus, sur Wikimedia Commons
  • (en) Référence Catalogue of Life : Prunus padus L. (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Prunus padus L.
  • (en) Référence NCBI : Prunus padus (taxons inclus)
  • (en) Référence GRIN : espèce Prunus padus L.
  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Prunus padus L.
  • (fr) Référence INPN : Prunus padus L., 1753 (TAXREF)

Bibliographie

  • (en) Hammatt N (1993) Micropropagation of fastigiate bird cherry (Prunus padus L.) and adventitious shoot formation from leaves. Journal of Horticultural Science, 68.
  • (en) Leather SR (1996) Prunus padus L. Journal of Ecology, 125-132 (résumé).
  • (en) Yoshinari K, Sashida Y, Mimaki Y & Shimomura H (1990) New polyacylated sucrose derivatives from the bark of Prunus padus Chemical and Pharmaceutical Bulletin, 38(2), 415-417 (résumé Inist-CNRS).
  • (en) 吉成清, 指田豊 & 下村裕子 (1989) Two new lignan xylosides from the barks of Prunus ssiori and Prunus padus. Chemical & Pharmaceutical Bulletin, 37(12), 3301-3303.
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