Ernest Guilbert

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Ernest Guilbert
Ernest Guilbert (avant 1898).
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
BarceloneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
SculpteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Henri ChapuVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Ernest Guilbert né à Paris le [1] et mort à Barcelone le [2] est un sculpteur français.

Biographie

Ernest Charles Démosthène Guilbert est né le d'Anaxagore Epaminondas Guilbert et d'Augustine Florence Mahieux[2].

Il suit les cours de l'École nationale supérieure des beaux-arts[réf. nécessaire]. Il est élève du sculpteur Henri Chapu (1833-1891)[3].

Œuvres

Sappho, Salon de 1895, localisation inconnue.

Ernest Guilbert est notamment l'auteur de nombreuses sculptures en bronze[4] et d’œuvres visibles dans l'espace public, dont quatre œuvres répertoriées par l'inventaire général du patrimoine culturel de la France.

  • Le Général Édouard Hyacinthe Lucas, 1876, médaillon en bronze, Niort, cimetière Cadet[5].
  • Monument à Thiers, 1879, bronze, Nancy, œuvre déposée[6]. Une réplique de la statue, en bronze fondu par Thiébaut, dépourvue de son piédestal d'origine, se trouve dans un square de Saint-Savin, provenant du monument érigé en 1879 à Bône (Algérie)[7].
  • L'Histoire grave sur ses tablettes la date de l'évacuation de Nancy par les Prussiens le , 1879, statue en bronze, Nancy, Musée lorrain. Provient du piédestal du Monument à Thiers de Nancy[8].
  • Daphnis et Chloé, 1886, groupe en marbre, Ivry-sur-Seine, hôtel de ville[9],[10].
  • Marianne, 1881, buste en plâtre, Lyon, groupe scolaire Allix[11].
  • Monument à Charles Victor Frébault, 1892, Pointe-à-Pitre, place de la Victoire[12].
  • Monument à Étienne Dolet, 1889, Paris, place Maubert[13], envoyé à la fonte sous le régime de Vichy, monument pour lequel Ernest Guilbert avait remporté le premier prix, le , à l'issue d'un concours[14].
  • Tombe d'Augustin-François Feyen dit Perrin, 1892, Paris, cimetière de Montmartre.
  • Thémis, 1893, buste en bronze, Paris, Cour de cassation, chambre du conseil de la première chambre civile[3].
  • Médaillon de Marie Legrand, épouse Loisel, 1895, ornant sa sépulture, Paris, cimetière du Père-Lachaise[15].
  • La Poésie, vers 1898, marbre, Paris, théâtre national de l'Opéra-Comique.
  • Chaire à prêcher, 1899, Saint-Cloud, église Saint-Clodoald[16],[17]. Cette chaire en bois sculpté a été commandée par le curé de l’église qui lança une souscription à cet effet, et présentée à l’Exposition universelle de 1900 avant d’être installée dans l’édifice[18]. Ernest Guilbert s'est représenté à dextre sous les traits de saint Jean[19]. Un Saint-Jean l’Évangéliste en plâtre, a été retrouvé en 2009 dans les combles de l’église Saint-Clodoald, puis restauré et déposé au musée des Avelines. Il s’agit d’une esquisse avec mise au point pour l’une des figures de la chaire en bois[18].
  • Buste d'Auguste Vitu, 1901, ornant la sépulture de l'écrivain, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Réception critique

Plus attentive à son succès officiel qu'à son art, Edmonde Charles-Roux écrit à son sujet : « Un champion toutes catégories de la course aux honneurs : Ernest Démosthène Guilbert, artiste accablé de commandes et de récompenses… Guilbert avait semé des manifestations de son génie sous forme de stèles, de bas-reliefs, de bustes et de médaillons à la gloire de Thiers sur diverses places du territoire national. Il avait aussi créé, toujours à la gloire de Thiers, des bronzes d'art, destinés aux bureaux des ministres. Thiers servait de garniture de cheminée : il était devenu sujet de pendule. Partout Guilbert avait fait de son mieux, même si, ainsi que l'a dit Léon Bloy “Faire de son mieux, c'est la retape”. »[20].

Distinctions

Ernest Guilbert est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du [2].

Notes et références

  1. Archives de PAris, état civil reconstitué, cote V3E/N 1090?, fiche no 17/51.
  2. a b et c Base Léonore.
  3. a et b La première chambre civile, sur le site de la Cour de cassation.
  4. Ernest Charles Démosthène Guilbert sur le site artnet.fr.
  5. « Le portrait du général Lucas à Niort : une œuvre inédite du sculpteur Ernest Guilbert », L'Inventaire de Nouvelle Aquitaine.
  6. « Monument à Thiers – Place Thiers – Nancy (déposé) », sur e-monumen.net.
  7. « De l'Algérie à Saint-Savin : l'histoire mouvementée de la statue d'Adolphe Thiers », L'Inventaire de Nouvelle Aquitaine.
  8. « L’Histoire écrit sur ses tablettes – Musée Lorrain – Nancy » sur e-monumen.net.
  9. « Groupe sculpté (grandeur nature) : Daphnis et Chloé », notice no IM94000833, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  10. Ivry insolite, no 109, (en ligne sur le site de la mairie d'Ivry-sur-Seine.
  11. « Buste : Marianne », notice no IM69000645, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  12. « Buste de Charles Victor Frébault », notice no IM97100062, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  13. Collectif, La querelle de la statue de Baudelaire : août-. [Actes d'un séminaire qui s'est tenu à la Sorbonne en 2003-2004 et en 2005-2006], p. 31, Presses Paris Sorbonne, 2007, (ISBN 2-84050-497-9), [lire en ligne].
  14. Janice Best, Les monuments de Paris sous la Troisième République : contestation et commémoration du passé, p. 149, Éditions L'Harmattan, 2010, (ISBN 2-29625-159-5), [lire en ligne].
  15. ; La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/G.
  16. « Chaire à prêcher », notice no IM92001493, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  17. « La chaire de l'église Saint Clodoald de Saint-Cloud à Saint-Cloud (92) » sur le site petit-patrimoine.com.
  18. a et b « Acquisitions récentes du musée des Avelines à Saint-Cloud », latribunedelart.com, (en ligne).
  19. Montmartre. Cimetière. François Feyen Perrin, (en ligne sur montmartre-secret.com).
  20. Edmonde Charles-Roux, Isabelle du désert, Grasset, 2003 (ISBN 2-24665-109-3), [lire en ligne].

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Kjellberg, Les bronzes du XIXe siècle, les Éditions de l’Amateur, 2001, p. 368.

Liens externes

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