Émile Chanoux

Émile Chanoux
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Biographie
Naissance
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ValsavarencheVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
AosteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Distinction

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Émile Chanoux (né le à Rovenaud, et mort le à Aoste) est un homme politique valdôtain de la première moitié du XXe siècle, et l'un des principaux protagonistes de l'autonomie valdôtaine.

Citation

« C'est le feu qui couve sous la cendre
et qui éclatera un jour.
On a beau le couvrir avec d'autres cendres stériles,
il éclatera un jour.
Il suffira que cette cendre soit remuée.
Voilà ce qui est maintenant l'esprit de victoire :
voir clair, vouloir vivre.[1]. »

Biographie

Vue de Rovenaud, village natal d'Émile Chanoux.
Plaque à Rovenaud, en souvenir d'Émile Chanoux.

Émile Chanoux naît dans le petit village de Rovenaud, hameau de la commune de Valsavarenche, en 1906, fils de Pierre, garde-chasse originaire de la vallée de Champorcher, et d'Élisabeth Carlin.

Il fait ses premières études à l'école de hameau de Rovenaud, ouverte en 1821. En 1914, sa famille déménage à Villeneuve, où il fréquente l'école élémentaire. Il continue ses études à Aoste, au Petit séminaire et, en 1920, au lycée classique. Jeune étudiant en droit, il se lie d'amitié avec l'abbé Trèves et devient vice-président de la Jeune Vallée d'Aoste, un mouvement qui visait la défense de l'identité valdôtaine et de la langue française. Il exerce la profession de notaire.

Antifasciste convaincu, il devient le chef du Comité de Libération Nationale d'Aoste.

Le , il rencontre à Chivasso, avec l'avocat Ernest Page, des représentants des vallées francophones piémontaises, pour examiner les dégâts que le régime fasciste a provoqués à l'économie et à la culture des peuples alpins. Une déclaration est approuvée, où on proclame le droit de ces populations à l'autonomie, à l'emploi de la langue locale et à des mesures fiscales qui favorisent le développement économique et arrêtent le dépeuplement des régions de montagne.

Pour Chanoux, les problèmes des régions alpines et des minorités ethniques, linguistiques et religieuses ne peuvent être résolus que dans le cadre politique d'un État fédéral, respectueux des droits et des caractéristiques sociales et culturelles de toutes les communautés qui le forment : à ce sujet, il écrit l'ouvrage Federalismo e autonomie (Fédéralisme et autonomies), qui est publié clandestinement pendant la Résistance.

L'activité antifasciste de Chanoux attire l'attention de la milice fasciste, qui l'arrête le et le soumet à des interrogatoires et à des tortures, pour qu'il révèle les noms des autres résistants. Emprisonné, il meurt pendant la nuit dans des « circonstances mystérieuses »[2].

Postérité

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la place principale d'Aoste, dédiée auparavant au roi Charles-Albert, fut renommée en son nom.

Une Fondation Émile Chanoux a été instituée par la loi régionale valdôtaine n° 36 du . L'objet initial de la Fondation a été de promouvoir un Institut universitaire d'études fédéralistes et régionalistes[3].

Le musée de la Résistance de Valsavarenche, situé à Rovenaud.

Notes et références

  1. Site web de l'Institut d'histoire de la Résistance et de la société contemporaine en Vallée d'Aoste - page d'accueil.
  2. En fait, il succombe des séquelles des tortures qui lui ont été infligées ou assassiné par ses geôliers
  3. "la Fondation Émile Chanoux a, au fil du temps, élargi son champ d’action à différents domaines, associant à une activité de recherche théorique et historique, un effort de formation et de diffusion de la pensée fédéraliste."[1]

Galerie de photos

  • Plaque en souvenir d'Émile Chanoux, rue Jean-Boniface Festaz à Aoste
    Plaque en souvenir d'Émile Chanoux, rue Jean-Boniface Festaz à Aoste
  • Plaque en souvenir d'Émile Chanoux, sous les arcades de l'Hôtel de ville, sur la place du même nom à Aoste
    Plaque en souvenir d'Émile Chanoux, sous les arcades de l'Hôtel de ville, sur la place du même nom à Aoste
  • Plaque sur la maison où Émile Chanoux fut torturé par la milice fasciste, rue François-Gabriel Frutaz à Aoste
    Plaque sur la maison où Émile Chanoux fut torturé par la milice fasciste, rue François-Gabriel Frutaz à Aoste
  • Plaque commémorative en souvenir d'Émile Chanoux, sur le mur du cimetière de Villeneuve
    Plaque commémorative en souvenir d'Émile Chanoux, sur le mur du cimetière de Villeneuve

Œuvres

  • Delle minoranze etniche nel diritto internazionale, Aoste.
  • Federalismo e autonomie, 1960, Typographie valdôtaine, Aoste.
  • Écrits, 1994, Institut historique de la résistance en Vallée d'Aoste, Aoste.
  • Ouvrage collectif, Émile Chanoux et le débat sur le fédéralisme, 1997, Nice.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • Fondation Émile Chanoux - Institut d'études fédéralistes et régionalistes
  • Présentation de la bibliographie en ligne d’Émile Chanoux
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